Anselme Réan (Aoste, 1855 – 9 avril Aoste, 1928) fut un médecin et homme politique valdôtain, un des pères du nationalisme valdôtain.
Il peut être considéré comme l’un des plus importants protagonistes valdôtains de la vie politique culturelle mais aussi religieuse de son temps.
Ayant une propension naturelle et continue pour l’écriture et la politique, c’était un catholique fervent et sa pensée politique et religieuse était proche du catholicisme d’inspiration libérale.
Son engagement alla de la lutte en faveur de l’ouverture de l’Église aux problématiques sociales à la défense acharnée de la langue française.
Le médecin et l’homme politique
Anselme Victor Réan fils de Charles et d’Émilie Argudier naquit en 1855 dans une famille valdôtaine très en vue et très distinguée de la bourgeoisie d’Aoste.
Il s’éloigna de la Vallée d’Aoste pour étudier la médecine, mais à peine ses études universitaires achevées, il y revint pour exercer le métier de médecin, profession qu’il exerça pendant plus de 40 ans. Il dédia une grande partie de son temps libre au service, à titre de bénévolat, dans plusieurs instituts de la ville.
Malgré l’interdit explicite adressé par le Saint-Siège à tous les catholiques, il participa activement à la vie politique de son pays.
Inspiré par le catholicisme libéral, Réan, pendant sa jeunesse, se lia par de solides rapports d’amitié avec les représentants de cette mouvance dans la Vallée (Édouard Bérard et Ferdinand Fenoil).
C’était aussi un défenseur convaincu de l’unité italienne. Lors des élections de juillet 1887, il fut élu conseiller communal de la ville d’Aoste.
Ce fut le début d’une brillante carrière politique au sein de la municipalité d’Aoste puisqu’il fut souvent reconduit dans son mandat, et avec de brillants résultats.
Lors des élections municipales de 1903, il fut le candidat le mieux élu. Nommé à l’unanimité syndic du conseil communal d’Aoste, il refusa pourtant cette charge de façon assez incompréhensible.
Réan écrivit en effet une lettre au préfet de Turin annonçant sa démission du poste de syndic et de membre de l’administration communale.
Par cette hermétique lettre, dans laquelle on ne comprend pas qui sont les personnes visées par ces accusations, la carrière politique de Réan fut pratiquement terminée : il continua à faire partie de l’administration aostaine comme simple conseiller.
À sa carrière politique, il préféra l’engagement pour la diffusion de ses idées, notamment à travers l’instrument de la presse.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Anselme Réan de Wikipédia en français (auteurs)
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