Émile Chanoux, né le 9 janvier 1906 à Rovenaud et mort le 18 mai 1944 à Aoste, est un homme politique valdôtain de la première moitié du xxe siècle, martyr de l’autonomie valdôtaine.
Biographie
Émile Chanoux naît dans le petit village de Rovenaud, hameau de la commune de Valsavarenche, en 1906, fils de Pierre, garde-chasse originaire de la vallée de Champorcher, et d’Élisabeth Carlin.
Il fait ses premières études à l’école de hameau de Rovenaud, ouverte en 1821. En 1914, sa famille déménage à Villeneuve, où il fréquente l’école élémentaire.
Il continue ses études à Aoste, au Petit séminaire et, en 1920, au lycée classique. Jeune étudiant en droit, il se lie d’amitié avec l’abbé Trèves et devient vice-président de la Jeune Vallée d’Aoste, un mouvement qui visait la défense de l’identité valdôtaine et de la langue française. Il exerce la profession de notaire.
Antifasciste convaincu, il devient le chef du Comité de Libération Nationale d’Aoste.
Le 19 décembre 1943, il rencontre à Chivasso, avec l’avocat Ernest Page, des représentants des vallées francophones piémontaises, pour examiner les dégâts que le régime fasciste a provoqués à l’économie et à la culture des peuples alpins.
Une déclaration est approuvée, où on proclame le droit de ces populations à l’autonomie, à l’emploi de la langue locale et à des mesures fiscales qui favorisent le développement économique et arrêtent le dépeuplement des régions de montagne.
Ernesto Page
Par senato.it, CC BY 3.0 it, LienEmile Chanoux
Pour Chanoux, les problèmes des régions alpines et des minorités ethniques, linguistiques et religieuses ne peuvent être résolus que dans le cadre politique d’un État fédéral, respectueux des droits et des caractéristiques sociales et culturelles de toutes les communautés qui le forment : à ce sujet, il écrit l’ouvrage Federalismo e autonomie (Fédéralisme et autonomies), qui est publié clandestinement pendant la Résistance.
L’activité antifasciste de Chanoux attire l’attention de la milice fasciste, qui l’arrête le 18 mai 1944 et le soumet à des interrogatoires et à des tortures, pour qu’il révèle les noms des autres résistants. Emprisonné, il meurt pendant la nuit dans des « circonstances mystérieuses »
Postérité
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la place principale d’Aoste, dédiée auparavant au roi Charles-Albert, fut renommée en son nom.
Une Fondation Émile Chanoux a été instituée par la loi régionale valdôtaine n° 36 du 28 juillet 1994. L’objet initial de la Fondation a été de promouvoir un Institut universitaire d’études fédéralistes et régionalistes.
Le musée de la Résistance « Émile Chanoux » – centre de documentation est un musée situé à Rovenaud, hameau de Valsavarenche, en Vallée d’Aoste.
Le musée de la Résistance
Par Tenam2 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, LienPlace Emile Chganoux – Aoste
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Émile Chanoux de Wikipédia en français (auteurs)
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