Reblec

On dit que le reblec est le produit typique des ménagères. En effet, celles-ci savent combien de lait sert aux besoins du foyer.

On chauffe légèrement le lait, on y met la présure ; une fois coagulé, le caillé doit être extrait, sans le rompre, et mis dans une toile ou dans un moule, pour faire sortir le petit lait.

Le reblec de crama quant à lui est légèrement plus complexe à fabriquer. La base de ce produit est la crème d’affleurement (au moins 50%), à laquelle on ajoute une partie de lait entier.

Il faut faire chauffer à 38-39°C. La présure met environ une heure et demi pour faire son travail ; puis on peut procéder à l’égouttage, dans un torchon ou dans un moule.

Ces deux produits sont frais, à consommer rapidement ; ils conservent l’arôme et le goût du lait frais, présentent une couleur blanc perle, une structure souple : l’image même de la fraîcheur.

Reblec

“Lo Reblec”

Le nom reblec dérive du franco-provençal « reblétchì» qui signifie littéralement « re-traire ».

Au-delà du fait de vouloir vider complètement le pis de la vache, cette pratique a des origines très anciennes et une motivation plus économique.

L’on raconte que les « arpìan » ou les « bitchoulé », les employés qui s’occupaient des troupeaux, trayaient une première fois au bénéfice du patron, mais sans « finir » puis, le soir, ou même en pleine nuit, ils terminaient.

Ils évitaient ainsi de payer un impôt trop élevé, puisque celui-ci était fonction de la quantité de lait produite ! Le lait obtenu par cette traite clandestine n’était pas très abondant, bien entendu, mais riche en matières grasses.


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