Renzo Coquillard

Renzo Coquillard naît à Aoste le 3 août 1925. Il fut maquisard pendant la seconde guerre mondiale, son nom de combat était «Cocchi».

Il a appartenu au 13e Groupe Émile Chanoux, dans lequel il est entré le 8 août 1944. À partir du 30 août 1944, il rejoint le groupe Arthur Verraz à Cogne, avec qui il participe aux actions les plus importantes contre les Allemands.

Après l’attaque nazi- fasciste du 2 novembre 1944, Comme la majorité des partisans de Cogne il est obligé de quitter la zone de Cogne pour se réfugier en France, où il y restera jusqu’au 2 mai 1945 date à laquelle il reviendra en Italie.

Le 2 novembre 1944, les partisans valdôtains de la vallée de Cogne offrirent à l'occupant nazi et ses auxiliaires mussoliniens une cinglante démonstration :

"Les nazis-fascistes qui se dirigeaient vers Cogne pour le vider de ses habitants, le 2 novembre 1944, étaient un bon millier et bien armés. Ils étaient par ailleurs favorisés par un épais brouillard, et les premières chutes de neige. 

Du fait de ce déséquilibre évident en moyens et en hommes, la troupe réussit à remonter la vallée sans encombre jusqu'à Vieyes tandis que les partisans choisirent de l'attendre retranchés au point le plus étroit de celle-ci, entouré de hauts bastions rocheux, au niveau du lieu-dit La Presa.

C'est alors que le déserteur allemand (ayant rejoint les partisans) Herzberg, en bicyclette avec le tout jeune Mancini, s'en alla au pont de Chevril pour le faire sauter. 

Les restes de ce pont sont restés visibles, à côté du nouveau, jusqu'à leur écroulement total en décembre 2010.



Grâce à cette action, les nazis-fascistes furent contraints d'abandonner leur armement lourd. 
C'est alors que, peu après, le brouillard se leva soudainement comme un rideau ; offrant aux partisans retranchés sur les éperons rocheux une vision dégagée et optimale sur la colonne qui avançaient le long des gorges. Ils ouvrirent alors le feu à volonté, sans interruption depuis les environs de 14h30 jusqu'au soir. 

Durant cette bataille, qui dira ainsi toute une après-midi, seul un jeune homme du groupe fut légèrement blessé ; tandis que les militaires battirent précipitamment en retraite, abandonnant derrière eux armes, sacs, vivres et équipements en tout genre, et quantité des leurs touchés.
Malgré cette victoire, cependant, le commando partisan décida d'évacuer le secteur, ayant la certitude qu'un nouvel assaut ennemi serait fatal, étant restés à court de munitions...

Une partie de la population de Cogne avait déjà quitté promptement le village le matin, informée de l'approche des nazis-fascistes, et dans la soirée se mit en mouvement pour une longue marche jusqu'à Val d'Isère (en Savoie, déjà libérée à cette date)."


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